Casimir Basso (1834-1919)

Qui était Casimir Basso ?

Casimir Antoine Stanislas Basso était le frère de Gian-Battista Basso, fidèle ami et secrétaire de Garibaldi. Il est né à Nice le 15 janvier 1834. Il a épousé à 30 ans à Nice le 11 juin 1864 une espagnole née à Cuba, Mawime Rosa Clémentine Jué (dite d'Escalon), fille d'un commerçant installé à Nice. De ce mariage sont nés 3 garçons et 2 filles : Honoré Laurent Eugène (Eugène), Julie, Marie Augustine Irène (Irène), Charles Casimir (Charles) et Léon Joseph Flavien (Léon).

Casimir était négociant en huiles dans le quartier du Port. Il a aussi eu un commerce de fruits confits route de Villefranche. Il était associé dans ce commerce à son fils Eugène avant de faire faillite en 1891.

Il a habité dans la rue Ségurane où il avait son commerce. Il y resta longtemps avant de déménager - après avoir vendu son affaire – au 27 Boulevard Gambetta où il mourut le 3 février 1919 à l'âge de 85 ans. Il était veuf depuis 19 ans et il vivait avec sa fille Irène.

La famille Basso

Tombe des Basso à Cimiez

Deux de ses fils sont morts jeunes et célibataires : Charles Casimir en 1899 à 26 ans et Eugène en 1902 à 36 ans. Sa fille Irène semble être restée célibataire comme l'atteste l'acte de décès bien qu'elle ait pu vivre avec Ernest Cornet (elle est morte en 1940 à l'âge de 70 ans et lui en 1941 à l'âge de 73 ans). Sa fille Julie était institutrice. Un seul de ses fils Léon Joseph Flavien s'est marié. Il a épousé à Nice en 1901 une jeune fille de Turin, Bice Linda Julie Rusca dont il a divorcé en 1919. Il ne semble pas avoir eu d'enfants. Il ne resterait donc pas de descendants de Casimir Basso.

Casimir était l'avant-dernier d'une famille de 9 enfants nés sur une période de 16 années de 1821 à 1837. Il avait 7 sœurs et un seul frère Gio-Battista, qui avait 10 ans de plus que lui. Il avait aussi une demi-sœur Madeleine née d'un premier mariage de son père avec Antoinette Fossat.

Gio Battista Basso, ami fidèle et secrétaire de Garibaldi est mentionné, tout comme son frère Casimir, sur le registre des hypothèques de Nice et de Grasse pour des propriétés héritées de leurs parents. Pour Jean-Baptiste la page qui récapitule ses transactions indique « domicilié à Nice ou à l'île de Caprera ». C'est la seule trace que j'ai retrouvée à son sujet. Je n'ai pas vu de Gio Battista Basso dans les actes de mariage et de décès disponibles sur le site des archives départementales jusqu'en 1942 à Nice. Le site des archives de Turin http://archiviodistatotorino.beniculturali.it/ a entrepris de recenser les garibaldiens (voir la rubrique Alla ricerca dei garibaldini scomparsi (à la recherche des garibaldiens éparpillés) et parmi les Basso l'on peut voir la photo de Gio Battista.

Les parents de Casimir et Gio Battista étaient Onorato Basso et Teresa Orengo. L'acte de décès d'Onorato indique comme profession « propriétaire », ce qui correspond aujourd'hui à « rentier ». Casimir était de la 5è génération (Onorato, Giuseppe, Gio Battista, Ludovico) d'une famille qui n'a jamais quitté Nice (paroisse Sainte-Réparate, puis St-Roch) depuis que les registres paroissiaux existent, c'est-à-dire la 2ème moitié du XVIè siècle.
La famille d'Onorato Basso (1780-1846) marié en 1820 et celle de Giuseppe Raveu (1783-1867) marié en 1808 ont vécu à la même époque et dans les mêmes paroisses de Nice (St-Roch et Notre-Dame-du-Port); leurs enfants sont nés de 1821 à 1837 pour les Basso et de 1813 à 1830 pour les Raveu, et il y a de fortes chances qu'ils se connaissaient tous. Ils connaissaient aussi forcément les Garibaldi qui habitaient au port.
Les descendants d'Onorato Basso sur Nice sont à rechercher parmi les 7 sœurs de Casimir et en particulier Françoise qui a épousé Charles Fossat le 1er juillet 1843 et Marie Joséphine Camille qui a épousé Gabriel Fossat. Les deux sœurs Basso se sont mariées aux deux frères Fossat le même jour. Ils étaient tous les deux pâtissiers-confiseurs à Nice. Françoise a eu 4 garçons et 5 filles et sa soeur Joséphine une fille.

J'ai retrouvé la tombe des Basso à Cimiez (N° 405 D) qui n'est pas facile à repérer (allée Raoul Dufy, 4è ou 5è tombe à droite en se dirigeant vers la tombe de Dufy).
A noter une énigme, à savoir la présence d'Ernest Cornet dans la tombe des Basso alors que je n'ai trouvé aucun lien de parenté. Il était né à Montluçon en 1868 et s'était illustré pendant la guerre de 1914-1918, ce qui semble lui avoir valu la légion d'honneur (une branche en métal « légion d'honneur » est posée sur la tombe). Il se faisait appeler Cornet de Remagne bien que son acte de naissance indique seulement Cornet. Sur le faire-part de décès paru dans le journal il est même indiqué Comte Cornet de Remagne.

Autre curiosité : la femme de Casimir était née à Cuba d'un père né à Marseille qui s'appelait Jué. Cette famille semble s'être approprié un particule pour s'appeler Jué d'Escalon. Elle était originaire de Perpignan. Le nom Escalon était celui de l'épouse de son arrière-grand-père paternel. Le nom d'Escalon a ensuite été récupéré par certains des enfants de Casimir et même gravé sur la stèle